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Gouvernance Informatique et SI : enjeux, outils et méthodes associés

Publié le :
21 janvier 2024

La Gouvernance Informatique intègre toutes les ressources constituant le socle technique nécessaire aux activités numériques d’une entreprise. Ce grand ensemble associe les composantes humaines et techniques, de la gestion des activités informatiques aux processus de travail, en passant par la politique de sécurité. Dans un environnement en perpétuelle mutation, la Gouvernance Informatique revêt une importance maximale dans le succès ou l’échec d’une organisation. Capgemini Institut vous éclaire sur les enjeux et bonnes pratiques à adopter !

La Gouvernance Informatique, point névralgique des activités numériques

Le bon fonctionnement d’une Gouvernance Informatique s’appuie sur 3 piliers, facteurs clés de succès de vos activités numériques.

– La gestion des risques 

Sûrement sa fonction principale. La Gouvernance, via le DSI, doit avant tout instaurer des pratiques et des systèmes de défense à même de protéger les données de l’entreprise contre les attaques extérieures. Ces fameuses cyberattaques représentent une crainte majeure. D’une part, pour le désagrément financier qu’elles peuvent occasionner. D’autre part, pour l’impact négatif en termes d’images, par exemple lors d’un vol de données qui aurait fuité dans la presse. En réponse, la Direction des Systèmes d’Information définit une politique de sécurité adéquate, en termes de process, de management et de solutions.

– La mise en conformité avec les réglementations 

Pour lutter contre la cybercriminalité, les institutions nationales et européennes font évoluer régulièrement leurs exigences. Celles-ci touchent de nombreux domaines, comme la protection des données. On pense par exemple à la fameuse loi concernant le RGPD (Règlement Général pour la Protection des Données) poussée par la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés). Bien d’autres normes sont à respecter (ISO 31010, ISO 31000, BS 31100…). Ces directives sont applicables sous peine de sanctions financières, sans parler d’une potentielle dégradation de l’image de marque de l’entreprise. Une veille soutenue sur ces évolutions est opérée en continu par les DSI.

– L’optimisation des ressources 

En plus d’assurer la sécurité des activités numériques, les performances de la Gouvernance IT se jugent sur la maîtrise des coûts humains et financiers. Dans une période où les budgets se contractent, allouer les ressources de manière efficace et rentable est une exigence. Rationalisation des process, suppression des tâches sans valeur ajoutée, identification des doublons… la Direction des Systèmes d’Information s’astreint à une optimisation du ratio investissement / résultat.

Les principaux composants de la Gouvernance Informatique

Les DSI le savent, plusieurs axes de travail guident la Gouvernance Informatique par l’IT : la réglementation, les réponses technologiques à apporter et une répartition efficace des ressources humaines.

– Les politiques et procédures 

La stratégie des entreprises doit répondre aux normes en vigueur. Il existe des référentiels internationaux à mettre en place pour sécuriser et piloter les systèmes d’information. Ils doivent permettre aux équipes IT de répondre aux objectifs économiques de l’entreprise. La mise à jour des procédures, et plus globalement de la politique de sécurité, doit être réalisée dans l’optique de rester en phase avec les nouvelles menaces extérieures. Le rôle du DSI est ici primordial, car il apporte la connaissance et le savoir-faire nécessaires pour porter ces changements.

– Les outils et choix technologiques 

L’expertise des équipes internes se matérialise dans les choix techniques à opérer. Voici quelques exemples de sujets devant être tranchés par la Direction de l’IT :

  • Les outils de Gestion de la Performance Informatique (ITPM), notamment pour le monitoring,
  • La gestion de la conformité (configuration, audit),
  • Les outils pour l’automatisation des processus métier (BPA),
  • Les solutions pour l’analyse de données avancées (BI, analyse prédictive),
  • Enfin, tout ce qui concerne la sécurité, notamment contre les cyberattaques.

De la pertinence de ces orientations techniques va dépendre la qualité de la Gouvernance IT.

– Rôles et responsabilités 

Organiser de manière cohérente le périmètre de chacun des collaborateurs est une des clés de la réussite. Optimiser les ressources, qu’elles soient matérielles ou humaines, est impératif. Le DSI assure le pilotage avec les moyens à sa disposition. Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI), Gestion des Services Informatiques (RSGI), Gestion des Données (RGD), Gestion des Changements (RGC) : chacun doit trouver sa place avec un rôle bien défini. Pour que toutes les parties restent autonomes, un effort de formation en continu doit être réalisé par les équipes.

Comment mettre en place une Gouvernance Informatique efficace ?

3 étapes sont à baliser pour établir une Gouvernance IT efficace :

– Evaluation de la situation actuelle 

Premièrement, identifier les points forts et faibles de l’organisation actuelle, les leviers d’optimisation en analysant les process et choix technologiques opérés.

– Planification et définition des objectifs 

Ensuite, définir des objectifs clairs et atteignables, datés dans le temps. En phase avec la stratégie globale de l’entreprise, ils assurent la continuité informatique pour accompagner la réussite commerciale. Toutes les opérations sont détaillées dans un plan connu de tous.

– Mise en œuvre de la stratégie et suivi des résultats 

Une fois les choix stratégiques opérés et les rôles clairement établis, reste à mettre en œuvre cette nouvelle politique de gouvernance. On suit évidemment les résultats avec des tableaux de bord personnalisés, basés sur les indicateurs-clés. Ensuite, vient le temps de l’optimisation, de la mise à jour et de l’amélioration continue des process.