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IA en entreprise : comment innover sans s’exposer ?

140%
c’est l’augmentation du nombre d’incidents et de dangers liés à l’intelligence artificielle rapportés par des médias internationaux réputés entre septembre 2024 et septembre 2025, selon les chiffres de l’Observatoire des incidents liés à l’IA lancé par l’OCDE [1].

L’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un levier incontournable pour la compétitivité des entreprises. Mais son adoption rapide – via des outils comme ChatGPT, Copilot ou Gemini – n’est pas sans danger. 409 incidents et dangers liés à l’IA recensés en septembre 2025 (contre 173 en septembre 2024) [1]. Ce chiffre vertigineux illustre une réalité : l’IA ouvre de nouvelles opportunités… mais également des failles de sécurité.

En mars 2023, Samsung en a fait les frais : des ingénieurs ont introduit des informations sensibles dans ChatGPT, entraînant leur fuite vers des serveurs externes. Ce cas emblématique montre combien un usage non maîtrisé de l’IA peut exposer l’entreprise. Et pourtant, alors que 96 % des dirigeants reconnaissent que l’IA accroît les risques sécuritaires, seuls 24 % des projets menés à l’aide de l’IA sont aujourd’hui correctement sécurisés [2].

Les grands risques liés à l'utilisation de l'IA

Risques techniques et cyber

  • Fuites de données : chaque donnée insérée sur un outil d’IA comme ChatGPT peut être exploitée pour réentraîner le modèle ou interceptée par des tiers malveillants. En 2023, une faille de ChatGPT a ainsi exposé l’historique de facturation de certains utilisateurs.
  • Nouvelles vulnérabilités : les outils d’IA introduisent des vulnérabilités spécifiques telles que le prompt injection ou l’empoisonnement des données. Les pirates exploitent ces failles pour pénétrer les systèmes d’information, accédant ainsi à des données critiques.
  • Utilisation malveillante : les cybercriminels exploitent les IA pour renforcer leurs campagnes de phishing, créer des malwares polymorphes ou générer des deepfakes convaincants servant à l’usurpation d’identité.

Risques humains et organisationnels

  • Méconnaissance des collaborateurs : un employé non sensibilisé peut, sans le vouloir, introduire des données sensibles dans une IA.
  • Dépendance excessive : s’appuyer aveuglément sur les résultats des outils IA expose l’entreprise aux “hallucinations”, biais ou erreurs, qui peuvent induire des décisions stratégiques erronées.

Risques réglementaires et juridiques

  • Données personnelles & RGPD : la suspension temporaire de ChatGPT en Italie en 2023 rappelle l’importance de respecter scrupuleusement le RGPD lorsqu’on utilise des outils IA manipulant des données personnelles.
  • AI Act et cadres émergents : le règlement européen AI Act établit des règles harmonisées pour l’utilisation et la mise sur le marché de systèmes d’intelligence artificielle, en les catégorisant selon leur niveau de risque (inacceptable, élevé, limité ou minimal). Il impose notamment des exigences en matière de supervision humaine, de sécurité, de transparence, ainsi que d’évaluation et de documentation des risques associés à ces technologies.
  • Propriété intellectuelle et responsabilité : l’utilisation de contenus générés par l’IA peut enfreindre les droits d’auteur, exposant l’entreprise à des poursuites juridiques. Et, en cas de préjudice lié à une décision automatisée, l’entreprise utilisatrice pourrait être tenue responsable.

Sécurité des données : pourquoi l’IA change la donne ?

Avec l’IA, la donnée devient une arme à double tranchant. Les risques d’exposition via les services cloud, les cyberattaques ciblant les fournisseurs d’IA ou encore les erreurs humaines internes imposent une politique stricte de gestion des données : anonymisation, chiffrement, contrôle des accès selon le principe du zero trust.

« À noter : En 2025, des milliers de conversations ChatGPT, rendues publiques par leurs auteurs, ont été indexées par Google et archivées dans la Wayback Machine. De même, des campagnes de spear-phishing utilisent des modèles comme GPT-4 pour produire des messages parfaitement contextualisés et crédibles. »
 

Comment atténuer les risques liés à l’IA ?

La réponse ne passe pas par l’interdiction — irréaliste et contre-productive — mais par une gouvernance robuste. Elle se traduit par les actions suivantes:

  • Mettre en place une charte IA précise : définir les pratiques autorisées ou interdites, notamment concernant le traitement des données sensibles.
  • Former et sensibiliser les collaborateurs : organiser des formations pratiques et des ateliers sur les risques liés à l’IA, en utilisant des exemples concrets d’incidents passés pour renforcer leur vigilance.
  • Privilégier des solutions sécurisées : adopter les versions Enterprise des outils IA et utiliser les API officielles ou des solutions on-premise.
  • Renforcer la sécurité technique : anonymisation, chiffrement des données, contrôle des accès au réseau, réalisation régulière d’audits et de tests d’intrusion.

Pour accompagner concrètement cette démarche, Capgemini Institut propose des formations adaptées :

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Maîtriser l’IA pour en faire une force

Refuser l’IA, c’est perdre en compétitivité. L’adopter sans cadre, c’est s’exposer à des dérives. La clé n’est donc pas de la craindre, mais d’en maîtriser les usages et les risques pour en faire un levier durable de performance.

Il convient donc d’apprendre à la maîtriser, en mettant en place une gouvernance robuste et une charte IA claire. Capgemini Institut vous accompagne dans cette démarche avec des formations adaptées à vos enjeux stratégiques et organisationnels.

Sources :

[1] https://oecd.ai/en/incidents
[2] https://www.ibm.com/fr-fr/reports/ai-security-risk-management